Margarita Chapovalova : « Un grand nombre de Grecs soutiennent Poutine »

Margarita Chapovalova, originaire d’Ukraine, vit en Grèce depuis 1996 avec son mari et ses enfants. Elle est actuellement bénévole pour différentes associations, et anime son compte Instagram. Elle nous livre son témoignage sur la perception de l’invasion de l’Ukraine en Grèce et raconte le vécu des réfugiés.

Margarita, comment avez-vous vécu le début de la guerre en Ukraine ?

Pour nous, en Grèce, la guerre a commencé en janvier : dès le Nouvel An, on ne parlait déjà plus que de l’imminence de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. J’aurais voulu que ma mère me rejoigne, mais elle ne croyait pas que la guerre allait commencer. Elle me disait de ne pas m’inquiéter, qu’il ne se passerait rien et que Poutine n’avait de toute façon pas arrêté de menacer l’Ukraine depuis 2014.

Le 24 février, je me suis levée comme d’habitude. J’ai allumé la télévision et c’est là que j’ai vu les gros titres sur toutes les chaînes : la guerre avait commencé. Je suis restée pétrifiée quelques minutes, debout sans rien dire devant la télévision, sans savoir quoi faire. J’ai ensuite repris mes esprits et ai immédiatement appelé ma mère.

Depuis combien de temps ne vous êtes-vous pas vues ?

J’habite en Grèce depuis 1996 ; j’y ai déménagé après avoir rencontré mon mari. Nous avons trois enfants. Avant la guerre, ma mère venait souvent nous voir pendant l’été. Juste avant la pandémie de Covid, en Grèce, elle a été dépistée puis opérée d’un cancer du sein. Elle est ensuite rentrée en Ukraine. Le médecin qui la suivait lui a déconseillé de se faire vacciner après sa chimiothérapie. N’étant pas vaccinée, elle n’a pas pu revenir en Grèce. C’est comme cela que nous ne nous sommes pas vues pendant deux ans.

margarita portrait
Margarita Chapovalova

Avez-vous des nouvelles de vos proches ? Que se passe-t-il pour eux en ce moment ?

Je suis originaire de l’oblast’ (région) de Kharkiv. Toute ma famille est répartie entre Izioum et Kharkiv. Ma mère s’est réfugiée dans un village voisin pendant un moment. Izioum a été complètement détruit par les troupes russes, autant que Marioupol. Les gens ont perdu leur maison, leur travail, toute leur vie. C’est la même chose à Kharkiv, où deux de mes tantes vivaient. Tout a été bombardé et détruit. Je sais que l’une de mes tantes et son mari ont réussi à s’enfuir quelque part. Une autre de mes tantes est restée pour s’occuper de sa grand-mère de 92 ans qui ne peut plus se déplacer. Aux dernières nouvelles, elles étaient cachées dans une cave.

Sur les réseaux sociaux, on voit que vous êtes engagée, avec un collectif d’Ukrainiens, dans le soutien aux réfugiés et dans la collecte d’aide humanitaire.

Quand la guerre a commencé, j’étais dans un état second. Les premiers jours, j’étais paralysée, je restais assise à pleurer : les larmes coulaient toutes seules. Je ne savais pas où étaient les membres de ma famille, mes amis. J’en ai parlé récemment avec une psychologue qui a fui Kyïv avec un enfant. Elle a comparé cet état à un deuil familial : après un décès, les proches sont d’abord dans un état de choc, ils se demandent comment continuer à vivre. Mais tôt ou tard, ils se font à l’idée que les personnes chères finissent par partir. C’est le stade d’acceptation, et c’est ce que j’ai vécu également.

Après le choc, j’ai eu envie de me rendre utile et j’ai finalement rencontré des Ukrainiens qui s’occupaient d’aide humanitaire : l’organisation « Ukrainian Aid Center ». Dans cette organisation, il y a des Ukrainiens comme moi qui habitent en Grèce depuis longtemps, ou bien des réfugiés qui viennent d’arriver. Pour nous, ce bénévolat a été une sorte de thérapie : se donner du mal chaque jour, se dépenser physiquement, ne pas rester les bras croisés et faire de notre mieux pour être utiles.

Le système fonctionne de la manière suivante : après avoir reçu une demande d’Ukraine (par exemple une liste de médicaments pour les hôpitaux, les militaires ou les civils), on collecte et achemine ces médicaments vers un entrepôt, puis on les emballe et on les expédie. Ainsi, nous avons déjà expédié vingt-deux chargements vers l’Ukraine depuis le début de la guerre.

Comment la société grecque réagit-elle ?

La société est très divisée. Malheureusement, un grand nombre de Grecs soutiennent Poutine. Au tout début, les gens ne faisaient que répéter des clichés de propagande : « Alors, c’est vrai qu’il y a des nazis chez vous ? C’est vrai qu’il y a des armes chimiques ? C’est vrai que vous avez la bombe ? » J’ai bien essayé d’argumenter, d’expliquer, de prouver. Il y avait des questions si bêtes que je n’arrivais pas à imaginer d’où pouvaient venir ces informations. Il faut dire qu’à un certain moment, Facebook regorgeait de propagande russe en langue grecque.

Un jour, je suis tombé sur un article américain, traduit en grec. Normalement, je ne lis pas les commentaires, mais là, par curiosité, j’ai jeté un coup d’œil et cela m’a horrifiée : on souhaitait aux Ukrainiens de mourir, on appelait Poutine à larguer une bombe atomique sur notre pays. Je ne pourrai jamais oublier ce que j’ai lu tant c’était terrible : j’avais les cheveux qui se dressaient sur la tête.

Que se passe-t-il maintenant, après Boutcha, maintenant que le monde entier a vu ce que les troupes russes avaient laissé derrière elles ?

Disons que certaines personnes se sont un peu assagies. Bien sûr, certains Grecs s’étaient bien comportés dès le début, mais la majorité avait quand même soutenu l’intervention de l’armée russe en Ukraine.

Je peux donner l’exemple de mon compte Instagram (Ritamargari) qui rassemble près de 140 000 abonnés depuis plusieurs années. Dès le début de la guerre, j’ai commencé à utiliser mon compte pour informer. Un très grand nombre de personnes se sont désabonnées en m’envoyant des menaces de mort et autres gentillesses. Ce ne sont pas des robots, ce sont des personnes qui suivaient ma page depuis des années…

Que racontent les réfugiés ukrainiens qui arrivent en Grèce ?

Récemment, on a vu arriver quatre personnes de Marioupol. Parmi elles, un homme qui a perdu la moitié du visage. Ici, il subira une opération gratuite de chirurgie reconstructrice. Je discute chaque jour avec des réfugiés de tous horizons. Leurs récits sont terribles. Les gens racontent comment ils se sont extraits des villes occupées par la Russie. La sœur d’une de mes amies proches a évacué sa mère de l’hôpital de Marioupol dans un fauteuil roulant. Elle a décidé qu’elle n’avait plus la force de rester dans une cave et d’attendre Dieu sait quoi. Le risque de mourir ensevelies sous les décombres dans une cave était aussi élevé que celui d’être tuées en tentant de quitter la ville. Elle a réussi à faire sortir sa mère malade en fauteuil roulant, et elle a marché sans s’arrêter sur une distance de 24 km. Elles sont maintenant en Grèce.

Avec les réfugiés, j’essaie de ne pas poser trop de questions. Car les réponses sont parfois terrifiantes. L’homme qui a perdu la moitié du visage dit que les militaires russes ne sont pas seulement des nazis et des meurtriers : ils ont un comportement inhumain. Sa femme avait décidé d’entrouvrir la fenêtre pour aérer et il ne s’est pas passé une minute avant qu’un obus fasse irruption dans l’appartement. Guetter et détruire tout ce qui est en vie : ils n’ont pas d’autre but.

Dans mon association, il y a une jeune fille ukrainienne dont la mère a été évacuée récemment. Elle dit qu’il ne reste de sa mère qu’une enveloppe corporelle : elle ne mange plus, ne parle plus, ne pleure plus, et ne se concentre plus que sur un détail, le fait qu’elle n’ait pas réussi à emporter une seule photographie de sa vie d’avant. Visiblement, pour elle, les photos sont devenues une sorte de symbole, une preuve qu’il existait une vie avant la guerre. La mère a 76 ans. Cette personne n’a plus rien : toute sa vie a été effacée et enterrée sous les décombres.

Les récits de guerre sont individuels : chacun vit la guerre à sa manière. Certains ont quitté l’Ukraine immédiatement, d’autres plus tard. Mais toute cette horreur est impossible à appréhender. Ce n’est pas juste une guerre : c’est l’effacement, l’extermination d’une nation.

Il existe en Grèce une très large communauté russophone : comment se positionne-t-elle?

Les Russes de Grèce soutiennent très nettement Poutine, ce qui m’a profondément étonnée bien que j’habite ici depuis 1996. J’avais beaucoup d’amis russes que je voyais souvent. Ils ont arrêté de me parler dès le début de la guerre. Silence radio : ni appels ni messages. Quand j’en ai pris conscience, j’ai décidé de ne pas perdre mon temps à y penser et de consacrer mon énergie à des choses plus positives.

En Grèce, beaucoup de Russes ont Poutine comme photo de profil. Nous répétons à l’envi que les Russes de Russie ont été abrutis par la propagande. Mais que s’est-il donc passé dans la tête de ceux qui vivent à l’étranger ? Je peux témoigner de ce que j’ai vu de mes propres yeux lors d’une de nos manifestations devant le Parlement grec. Une file de voitures est passée : des Russes qui exhibaient des drapeaux russes, des « Z » et nous faisaient des doigts d’honneur. Dans les voitures, il n’y avait pas que des hommes, mais aussi des femmes, des enfants, des adolescents. Il y a peut-être en Russie des gens corrects, mais c’est un pourcentage très faible.

De la part de la communauté géorgienne en revanche, nous recevons un soutien fort : c’est un déluge d’amour et de gentillesse vis-à-vis des Ukrainiens.

Margarita, comment expliquez-vous cette haine envers les Ukrainiens de la part des Russes, alors que ce sont deux peuples tout de même proches historiquement et culturellement ?

Au début, je tentais de leur trouver des excuses, d’expliquer leur comportement par la propagande. Mais ensuite, j’ai vu ce que faisaient les Russes qui vivent ici en Grèce, qui ne risquent ni la prison ni l’assassinat. Rien ne les oblige à tenir les propos qu’ils tiennent et à soutenir Poutine. Ils ont d’abord commencé à diffuser de la propagande sur le régiment Azov, sur les « enfants crucifiés » [allusion à des accusations montées de toutes pièces par la propagande russe en 2014 contre l’armée ukrainienne, NDLR], et autres inepties. Ils faisaient des envois groupés en plusieurs langues via les mails ou les téléphones.

Récemment, je suis tombée sur une vidéo Tik Tok dans laquelle deux jeunes filles discutent. L’une dit à l’autre : « Mais qui peut bien violer des Ukrainiennes ? Nous les Russes, nous sommes largement plus jolies. À quoi peuvent bien servir ces filles horribles ? » Et toute la vidéo était dans cet esprit. Savez-vous pourquoi je me la suis rappelée ? En regardant cette vidéo, j’ai compris que toute ma vie j’avais entendu et vu ce comportement chez beaucoup de Russes. Ils ont dans le sang la « grandeur » de leur « grande » Russie. Où qu’ils aillent, où qu’ils vivent, ils expriment un constant mépris envers les autres, envers les cultures, langues, ethnies différentes. C’est la même histoire en Grèce.

J’aimerais réussir à ne pas faire de généralités, mais il est très difficile de conserver une vision équilibrée. J’ai gardé quelques contacts avec des Russes : deux ou trois personnes maximum. Il y a par exemple une jeune fille russe qui m’écrit et me dit à chaque fois : « C’est effrayant, j’ai honte et ça me fait mal de te demander ça, mais dis-moi comment va ta mère. » Il y en a qui ont une position neutre et qui disent : « Nous ne sommes pas coupables, ce n’est pas notre faute, ce n’est pas nous qui vous bombardons. » Il y a ceux qui cherchent une tierce partie à accuser : les Américains, le FSB et j’en passe. Je ne suis pas sûre de savoir ce qui est pire : ceux qui soutiennent Poutine ouvertement ou ceux qui essaient de se blanchir de manière hypocrite, alors qu’ils n’ont ni sens moral ni honte.

Dès que j’entends des phrases comme « Tout n’est pas aussi simple qu’on le pense », « On ne sait pas qui croire », je réponds sans perdre de temps : « Vous pouvez bien croire ce que vous voulez. » J’ai arrêté de perdre mon temps et mon énergie à prouver des faits absolument évidents. En temps de guerre, tout le monde se doit de prendre position : que l’on soit citoyen du pays agresseur ou citoyen du pays agressé, on ne peut pas avoir une position neutre, rester dans les demi-teintes.

J’observe les Ukrainiens avec lesquels je fais du bénévolat. Toute la journée, ils se démènent à l’entrepôt, puis ils vont nettoyer les plages grecques pour « remercier les Grecs » de leur aide, de leurs dons et de leur accueil, comme ils l’écrivent sur les réseaux sociaux. Les week-ends, quand l’entrepôt est fermé, ils nettoient les plages, les parcs, les rues.

En Europe, avant la guerre, on ne remarquait pas bien la différence entre les Ukrainiens et les Russes. Maintenant cette différence saute aux yeux et j’en suis heureuse. Une célèbre journaliste grecque me disait récemment qu’elle avait découvert l’Ukraine et les Ukrainiens, qu’elle était très enthousiaste au sujet de Zelensky et qu’elle avait compris qu’il s’agissait bien d’un peuple différent des Russes.

Tout le monde a été choqué par les événements qui se sont produits à Boutcha. Est-ce que vous vous souvenez de votre réaction après avoir vu les premières images ?

J’ai des amis bénévoles qui sont allés personnellement à Boutcha et ici, en Grèce, il y a des réfugiés originaires de Boutcha, ou qui ont des proches qui sont encore là-bas. Quand j’ai découvert les images, je n’en ai pas cru mes yeux. Les yeux voient, mais le cerveau refuse d’accepter les atrocités et d’intégrer l’information. Le pire a été après, quand les Russes ont commencé à expliquer qu’il s’agissait d’un montage, d’un tournage de film, que les cadavres n’étaient pas morts et qu’ils bougeaient sur les images. Quand Instagram a été bloqué en Russie, je me suis réjouie : cela voulait dire que les gens qui avaient perdu leurs proches en Ukraine n’auraient plus à supporter des commentaires cyniques et des moqueries.

Avez-vous des nouvelles de vos amis, de votre mère et d’autres membres de votre famille ?

Non, malheureusement. Ma mère est actuellement dans la région d’Izioum qui est occupée par l’armée russe. La ville d’Izioum et le district de Borova sont occupés par les Russes, et c’est terrifiant. Chaque jour, j’essaie de m’occuper, de travailler pour chasser les pensées et les images que mon cerveau produit. J’y arrive mal.

Le 13 avril, c’est la dernière fois que j’ai reçu un message de ma mère. Elle voulait partir, alors que jusque-là elle avait refusé catégoriquement. Le 8 avril, un missile russe avait frappé des civils à la gare de Kramatorsk : une femme que je connais a été tuée et une amie de ma mère a été blessée. Ce jour-là, justement, j’avais demandé à ma mère de partir, ce qu’elle n’a heureusement pas fait. Elle m’a ensuite dit : « Tu vois, Rita, j’aurais pu mourir. »

Nous nous étions mis d’accord avec des bénévoles pour qu’ils tentent d’évacuer ma mère vers n’importe quelle frontière. De là, il aurait été facile de venir la chercher. Mais le 13, les troupes russes se sont rapprochées. Tout le monde s’est retrouvé sur écoute. Ceux qui étaient restés avaient maintenant peur de parler. Ma mère ne disait plus rien au téléphone, elle ne répondait plus aux questions.

La seule chose dont on est sûr, c’est qu’à Izioum, il n’y a, depuis le 14 avril, ni électricité, ni gaz, ni eau, que l’aide humanitaire ne passe pas et que personne ne peut être évacué. Un autobus de civils a été pris pour cible alors qu’il tentait de quitter la zone. Il est à ce jour encore rempli de cadavres. Comme les gens ont peur de sortir pour aller récupérer les corps, on ne sait ni combien ils étaient ni qui ils étaient.

L’armée russe concentre ses efforts pour avancer dans la direction de Donetsk et elle détruit tous les villages sur son chemin. Pour une raison qui nous échappe, ils bombardent des écoles et des jardins d’enfants. On pourrait espérer qu’après Boutcha, ils ne recommenceront pas. Mais hier, en écoutant Arestovytch, le conseiller du président Zelensky, j’ai appris que les troupes qui avaient commis les atrocités de Boutcha sont celles qui ont été redéployées dans la direction de Donetsk et cela m’a terrifiée. Je n’arrive pas à me calmer. Ma mère est en rémission après un cancer et je ne sais même pas si elle a des médicaments.

Vous avez dit avoir reçu des messages privés de menace sur Instagram pour avoir parlé de ce qui se passe en Ukraine. Est-ce que vous avez peur ?

Ma conclusion personnelle est la suivante : si l’armée ukrainienne n’arrive pas à arrêter l’armée russe, Poutine ira plus loin. J’ai peur pour ma mère, pour mes amis, pour ma famille et pour nous tous.

Cet entretien, réalisé en russe, a été traduit par Clarisse Brossard

Journaliste tchétchène, elle fut arrêtée arbitrairement en 2004, à Moscou, et condamnée à huit ans et demi de pénitencier en Mordovie, malgré la mobilisation des médias et d’organismes de défense des droits de l’homme russes et internationaux. Libérée en 2012, après avoir purgé intégralement cette peine, elle a obtenu l’asile politique en France et a raconté son expérience carcérale dans un ouvrage, publié en 2014, *Huit ans et demi !* (aux éditions Books).

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