Les leçons d’une fin de règne : Staline 1952-3, Poutine 2022

« Et cependant, que deviendrait un pays gouverné despotiquement si un tyran au-dessus de toutes les lois n’avait à craindre des poignards ? Horrible alternative et qui suffit seule pour montrer ce que c’est que des institutions où l’on fait entrer le crime comme balance des pouvoirs. »

— Germaine de Staël1

S’il est vrai que l’histoire ne se répète pas, il existe néanmoins parfois des échos singuliers entre les époques. Pour qui a étudié la période passionnante de la fin du règne de Staline2, les analogies avec la situation dans la Russie d’aujourd’hui sautent aux yeux.

Au moment où il apprend la mort de Staline le 5 mars 1953 le président Eisenhower s’indigne de l’impréparation de ses services : « Je sais que depuis 1946 tous les soi-disant experts n’ont cessé de disserter sur ce qui allait se passer à la mort de Staline et sur l’attitude que nous devions adopter à cette occasion. Eh bien, Staline est mort. Et on a beau regarder partout, chercher dans les dossiers, nous n’avons pas de plan. Nous ne savons même pas quelles sont les conséquences de sa mort » (« we are not even sure what difference his death makes »)3. Si Poutine quittait ce monde ces jours-ci, nos responsables politiques pourraient sans doute tenir des propos similaires. C’est pourquoi il faut réfléchir sans tarder à un programme pour l’après-Poutine.

La mort de Staline survient à un moment où la crise des relations avec les Occidentaux paraît à son apogée. Le régime semble en même temps s’engager dans une nouvelle spirale de répressions auxquelles le « complot des blouses blanches » donne l’impulsion.

En 1950, Staline s’est convaincu de la faiblesse des États-Unis car ceux-ci ont « avalé » sans broncher la venue au pouvoir des communistes en Chine en septembre 1949. Il estime que la corrélation des forces évolue en faveur de l’URSS. Le 23 août 1950, commentant les conséquences de la guerre de Corée, il écrit à Gottwald, le chef du PC tchécoslovaque« : « … Il est clair que désormais les États-Unis se détournent de l’Europe et se concentrent sur l’Extrême-Orient. Est-ce à notre avantage du point de vue de l’équilibre des forces mondiales ? Cela va sans dire. Supposons que les États-Unis s’enlisent en Extrême-Orient et entraînent la Chine dans la lutte pour la liberté de la Corée et pour sa propre indépendance — qu’arrivera-t-il ? Premièrement l’Amérique, pas plus que n’importe quel autre État, ne pourra venir à bout de la Chine qui dispose d’importantes forces armées toutes prêtes. L’Amérique s’épuisera dans cette guerre. Elle sera donc incapable de mener la troisième guerre mondiale. Celle-ci sera donc reportée pour un certain temps, ce qui nous fournira le délai indispensable pour renforcer le socialisme en Europe4… » Ainsi l’acquisition par l’URSS de l’arme nucléaire en 1949, le succès du communisme en Chine la même année, les revers américains initiaux durant la guerre de Corée, enhardissent considérablement Staline. Le 8 janvier 1951 se tient à Moscou en sa présence une conférence des chefs des partis communistes et des forces armées de tout le bloc communiste. Staline annonce aux ministres de la Défense des démocraties populaires son intention d’occuper militairement toute l’Europe, « la guerre de Corée ayant montré la faiblesse militaire des États-Unis5» Selon lui, « les Américains devaient être balayés d’Europe avant que leur puissance militaire et politique ne soit consolidée6 ». À la veille du XIXe Congrès (octobre 1952), Staline publie Les Problèmes économiques du socialisme en URSS7. Dans cet opuscule il annonce la fin du monde unipolaire dominé par les Occidentaux : « La conséquence économique la plus importante de la Seconde Guerre mondiale est la disparition du marché mondial unifié… Nous avons maintenant deux marchés mondiaux opposés. » Il s’attache également à nier l’existence d’une solidarité occidentale. Les pays européens affronteront nécessairement les États-Unis ; l’Allemagne et le Japon se redresseront comme l’Allemagne l’avait fait après la Première Guerre mondiale. Cette question de la solidarité occidentale devait faire l’objet de vives discussions entre le Politburo et Staline, ce qui est attesté dans les Mémoires de Sergo Beria : « La guerre de Corée n’avait rien appris à Staline : il continua à tabler sur les dissensions entre les démocraties (mon père disait que c’était une idée fixe chez lui). De cette guerre il avait retiré l’impression que les États-Unis étaient le seul pays capable de se battre, les autres ne faisant que de la figuration — rien ne put le faire démordre de cette conviction, pas même les nombreux rapports rédigés à son intention par mon père et les militaires, qui faisaient état de la contribution des alliés de l’OTAN8» Staline était convaincu qu’une guerre avec les Occidentaux était inévitable, imminente, et que l’URSS pourrait la gagner (d’où son insistance à mettre en doute la solidarité occidentale). « En 1952 tout le pays était sur le pied de guerre. Les objectifs du Comité central étaient parfaitement clairs : nous préparions la troisième guerre mondiale, et ce serait une guerre nucléaire. Toutes les ressources du pays étaient mobilisées9 », se souvient Sergo Beria. En économie, devant ses collègues atterrés, Staline préconisait le retour à une économie de troc : « une incroyable déviation gauchiste », trouvait Mikoïan. On a un Staline de plus en plus déconnecté du réel, qui multiplie les initiatives délirantes : tantôt il ordonne de baisser les prix de voitures à 3 000 roubles pour qu’elles fussent à la portée de tous les Soviétiques10 ; tantôt il ordonne de rattraper les Américains dans la production des hélicoptères11. Les responsables de l’économie aux abois ne savent qu’inventer pour se garer des caprices du Guide.

Staline était devenu si paranoïaque qu’il lui arrivait de sortir de la salle où siégeait le Politburo et d’écouter aux portes. Il ne buvait pas de vin sans l’avoir fait goûter au préalable par ses proches12. Recevant Chou En-lai le 19 septembre 1952, Staline lui dit, révélant ses préoccupations du moment : « Il faut se souvenir que les Américains et les Anglais vont essayer d’infiltrer leurs agents dans l’appareil de l’État chinois. Que ce soient des Américains ou des Français, peu importe. Ils vont s’efforcer de mener une action subversive, de pourrir de l’intérieur, et ils peuvent même aller jusqu’à l’empoisonnement. » Dans les hautes sphères du Parti on en venait à se demander si Staline n’avait pas perdu l’esprit. L’apparatchik Chepilov se souvient : « Au moment de la stupéfiante affaire des médecins [le fameux « complot des blouses blanches »], les doutes affreux sur la santé mentale de Staline refoulés à l’époque [lors du XIXe Congrès en octobre 1952] me revinrent des profondeurs de la conscience… Staline était convaincu qu’il n’y avait autour de lui que complots, intrigues, préparation d’attentats13»

Les proches du dictateur ont renoncé à lui faire entendre raison. Mikoïan raconte que lorsqu’il essayait d’attirer l’attention de Staline sur la pénurie qui régnait dans le pays, Beria et Malenkov lui marchaient sur le pied sous la table pour lui faire comprendre qu’il devait se taire. « À quoi bon ? » lui disaient-ils. « Cela ne fait que l’irriter. Il va s’en prendre à l’un puis à l’autre. Il faut lui dire ce qu’il veut entendre, faire croire que tout va bien et ne pas gâcher le dîner14» Malgré sa santé défaillante Staline tenait fermement les rênes du pouvoir, comme l’atteste Khrouchtchev : « Staline gouvernait seul, court-circuitant le Comité central et c’est tout juste si le Politburo avait une autre utilité que celle d’apposer son tampon sous les décisions du Guide15» Le garde du corps Lozgatchev a surpris un jour une scène étonnante : Beria, Malenkov, Khrouchtchev et Boulganine, debout en rang devant Staline, la bedaine en avant, en train de subir une verte semonce du vieux dictateur exaspéré. Après leur départ, Staline dit à Lozgatchev : « Je leur dis de faire une chose, ils font le contraire. Il faut bien que je leur passe un savon16… » Staline s’inquiète surtout de l’évolution de la Sécurité d’État, qu’il trouve trop molle dans la chasse aux ennemis infiltrés. Il sermonne son chef Ignatiev : « Voulez-vous être plus humains que Lénine qui avait ordonné à Dzerjinski de défenestrer Savinkov ? Dzerjinski n’était pas comme vous, il ne se défilait pas devant le sale boulot. Vous ressemblez à des maîtres d’hôtel en gants blancs. Si vous voulez être des tchékistes, enlevez vos gants blancs. Le métier de tchékiste est un métier de paysans, pas de barons17»

Les projets belliqueux de Staline inquiétaient fort les membres du Politburo, conscients des risques d’une guerre nucléaire et persuadés que l’imminence du conflit fournirait à Staline le prétexte d’une vaste purge. « Aucun des membres du Politburo […] ne voulait de la guerre. Pour mener à bien cette entreprise, Staline avait besoin d’être absolument sûr de ses arrières, ce qui mettait les membres du Politburo en position précaire. J’ai fréquemment entendu les quatre (Boulganine, Khrouchtchev, Malenkov et mon père) discuter des moyens d’empêcher cette guerre à tout prix », se souvient Sergo Beria18. Ainsi face à Staline se cristallisait un « parti de la paix ». Comme en politique intérieure, l’affrontement entre Staline et le Politburo en venait à recouvrir un enjeu réel. Ce « parti de la paix » essayait de nouer des contacts avec les Occidentaux et de jeter les premiers jalons de l’après-Staline. C’est pourquoi, vue de l’extérieur, l’URSS semblait à cette époque souffler alternativement le chaud et le froid.

Les similarités avec la Russie d’aujourd’hui sont frappantes. Nous avons comme en 1952 un dictateur vieillissant persuadé qu’aucun successeur potentiel ne sera à sa hauteur. Comme Staline, Poutine craint que ses héritiers ne flanchent devant les Occidentaux. Gageons qu’il pourrait faire à propos de ses collaborateurs la même remarque que Staline (1er décembre 1952) tint devant ses proches lors d’une réunion du Présidium [organe élargi qui a remplacé le Politburo depuis octobre 1952] : « Vous êtes des chatons aveugles, après moi vous perdrez le pays car vous n’êtes pas capable de démasquer les ennemis »19. Les deux despotes se préoccupent de prendre des décisions ayant des effets irréversibles, pour le plus grand effroi de leurs courtisans tétanisés. Tous deux voient dans la guerre un moyen de pérenniser leur pouvoir. Ils s’efforcent de la même manière d’enfermer leurs sujets dans un univers obsidional où le monde entier est ligué contre Moscou.

Écoutons Poutine (17/03/22) : « L’Occident collectif tente de diviser notre société en spéculant sur les pertes militaires, sur les conséquences socio-économiques des sanctions, de provoquer une confrontation civile en Russie, et en utilisant sa cinquième colonne, il cherche à atteindre son but. Et ce but, comme je l’ai déjà dit, c’est la destruction de la Russie. » Enfin les deux dictateurs rêvent d’autarcie. Dans sa brochure Les Problèmes économiques du socialisme Staline implique que bientôt le bloc soviétique n’aura plus besoin des importations en provenance de l’Ouest. Poutine croit déjà la partie gagnée : « L’économie russe s’adaptera certainement aux nouvelles réalités. Nous renforcerons notre souveraineté technologique et scientifique, nous consacrerons des ressources supplémentaires au soutien de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, des infrastructures et de la construction de logements… »

Comme Staline en 1952, Poutine en 2022 croit que le moment est favorable pour risquer le grand affrontement avec l’Occident, et pour des raisons similaires : l’Amérique est préoccupée par son conflit avec la Chine, elle ne peut pas compter sur ses alliés européens peu sûrs et dépourvus de poids militaire. A l’instar de Staline en 1952, qui se proposait d’augmenter les impôts sur la paysannerie pour financer son effort de guerre, Poutine considère que l’impressionnante dégringolade du niveau de vie des Russes ne peut que leur profiter car elle les détachera de l’influence délétère de l’Occident : comme il le dit le 17 mars 2022, « je suis convaincu que cette auto-épuration naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays, notre solidarité, notre cohésion et notre capacité à relever tous les défis ». Dans son esprit comme dans celui de Staline, la guerre est associée à une grande purge. Car les ennemis entourant la Russie « essaieront de parier sur ce qu’on appelle la cinquième colonne, sur les nationaux-traîtres, sur ceux qui gagnent de l’argent ici, dans notre pays, mais vivent là-bas, et « vivent » non pas même au sens géographique du terme, mais par leurs pensées, par leur conscience d’esclave. […] Mais tout peuple, en particulier le peuple russe, est capable de distinguer les vrais patriotes des salopards et des traîtres, et les recracher tout simplement, comme on recrache un moucheron qui s’est accidentellement glissé dans la bouche ». Les deux dictateurs donnent la priorité au contrôle des organes de la Sécurité d’État, dont ils font valser les cadres. Au fond, tous deux veulent mettre à l’écart les hommes qui les connaissent trop bien.

Quelles leçons tirer du précédent de 1952-1953 qui soient pertinentes aujourd’hui ? Staline et Poutine ont un autre trait commun : le sadisme, ils éprouvent de la joie à faire souffrir, à humilier et piétiner les proches. Staline adorait faire arrêter les épouses de ses collaborateurs. Il força Molotov à écouter les enregistrements des collègues de son épouse faisant état de partouzes avec cette dernière (aveux arrachés sous la torture). Il se payait la tête de Khrouchtchev en le faisant danser ou en le faisant s’asseoir sur sa chaise subrepticement garnie de tomates. Nous avons vu récemment comment Poutine traitait en public le chef du renseignement extérieur, nous savons qu’il se déchaîne contre ses subordonnés au moindre échec. On peut donc considérer comme une certitude qu’il existe un prodigieux potentiel de haine à l’égard du dictateur dans le cercle des proches et des moins proches. En URSS la déstalinisation explosa dès les jours qui suivirent la mort du despote. Elle commença en haut mais un mouvement irrésistible et spontané d’en bas ne tarda pas à s’y joindre, qui se traduisit par le soulèvement des Goulags en 1953-1954. Les Occidentaux sous-estimèrent cette force et ne surent pas s’en servir pour amener une rupture nette avec le régime communiste, ce qui eût été possible au printemps 1953. Aujourd’hui il faut tenir compte de cette pression cachée, miser sur la désaffection des élites à l’égard de leur chef et les encourager à passer à l’action en leur faisant espérer que leur contribution à la fin du régime peut les dispenser d’avoir plus tard à rendre des comptes pour les crimes commis sous Poutine. Les sanctions accumulent dans les masses un immense mécontentement qui peut facilement se tourner contre le régime, dès que des fissures seront perceptibles. Comme depuis des mois la Russie est tenue fermée sous un lourd couvercle étanche, on peut imaginer la violence avec laquelle la dépoutinisation déferlera sur le pays au moment où le couvercle sera entrouvert. Les Occidentaux devront contribuer à ce que ce mouvement d’en bas vienne renforcer la dépoutinisation d’en haut, au lieu d’effrayer les diadoques du régime et de les inciter à freiner des quatre fers. Ils seront bien placés pour le faire, car la levée graduelle des sanctions viendra encourager les mesures d’émancipation de la société.

Cette politique peut être menée à condition que les Occidentaux aient une stratégie claire pour le long terme et qu’ils ne se laissent pas induire en erreur par des concessions Potemkine adoptées à la hâte par les successeurs. Les milieux industriels liés au business russe et leurs réseaux d’influence monteront en Occident une campagne bien orchestrée pour la levée immédiate des sanctions, surtout si l’Ukraine obtient « la paix » au prix d’une amputation supplémentaire de son territoire plus « modérée » que prévu. Souvenons-nous que les événements tragiques que nous vivons aujourd’hui ont une cause lointaine : par la faute du laxisme occidental, la décommunisation n’a pas été menée jusqu’au bout dans les années Eltsine. Pour éviter les récidives futures, les sanctions doivent rester en place tant que la matrice autocratique du pouvoir russe n’a pas été démantelée. La grande erreur des Occidentaux en 1993 est d’avoir soutenu Eltsine dans son affrontement avec le parlement, car ils n’ont pas vu que les dirigeants russes ont profité de la défaite de la Douma pour rétablir un pouvoir autocratique camouflé sous l’institution du président. Il est donc souhaitable que la Russie post-poutinienne se donne un régime parlementaire à deux chambres, le rôle du président étant réduit à des fonctions de représentation. Cette réforme sera complétée par l’abolition de la censure, la fin du bourrage de crâne par la télévision débarrassée de la tutelle de l’État ; l’expulsion des siloviki de l’appareil d’État, le démantèlement du complexe militaro-industriel, l’indépendance de la justice, la séparation de l’Église et de l’État ; une décentralisation et un retour au fédéralisme réel compléteront ce programme. En politique étrangère le critère de la dépoutinisation (et donc de la levée des sanctions) doit être la restitution de tous les territoires volés par la Russie pendant les années 2000. L’autocratie se nourrit du chauvinisme russe. Tant que l’aspiration impériale sera vivante existera le risque d’un retour au despotisme. On peut toutefois espérer que l’expérience vécue par les Russes après le 24 février 2022, quand l’explosion de nationalisme délirant s’est accompagnée d’un cataclysme économique, leur fera comprendre au fond d’eux-mêmes que l’interdépendance entre les nations existe et qu’elle est une bonne chose. Cette dure leçon devrait les inciter à abandonner les rêves de domination et à revenir à l’Europe en commençant par la construire modestement chez eux, au lieu de vouloir la détruire chez les voisins.

Études de lettres classiques, a séjourné 4 ans en URSS en 1973-8, agrégée de russe, enseigne l'histoire de l'URSS et les relations internationales à Paris Sorbonne.

Notes

  1. G. de Staël, Dix années d’exil, Paris, 1821, p.331-332 ; édition critique par Simone Balayé et Mariella Vianello Bonifacio, Fayard, 1996, p. 299.
  2. Voir à ce propos Françoise Thom, Beria, le Janus du Kremlin, Cerf, 2013.
  3. K. Larres, K. Osgood (éd), The Cold War after Stalin’s death, Rowman & Littlefield, 2006, p. 80.
  4. Nikita Petrov, Po scenario Stalina: rol’ organov NKVD-MGB SSSR v sovetizacii stran central’noj i vostočnoj Evropy 1945-1953 gg., Moskva Rosspen, 2011, p. 230-231.
  5. V.K. Kaplan, Dans les archives du Comité central, Albin Michel, 1978, p. 165.
  6. Cité dans R. Levy, Ana Pauker, University of California Press, 2001, p. 197.
  7. Sergo Beria, Beria mon père, Plon Critérion, 1999, p. 316.
  8. Sergo Beria, Beria mon père, Plon Critérion, 1999, p. 316.
  9. Ibid., p. 324.
  10. Ibid., p. 330.
  11. A.S. Jakovlev, Cel’ žizni, Moscou, 1987, p. 375.
  12. A.I. Mikojan, Tak bylo, Moscou, 1999, p. 354.
  13. D. Šepilov, Neprimknuvšii, Moscou, Vagrius, 2001, p. 228.
  14. A.I. Mikojan, Tak Bylo, Moscou, 1999, p. 355.
  15. Khrouchtchev, Souvenirs, 1971, p. 263.
  16. Récit d’A.T. Rybine, in Molodaja gvardia, n° 11, 2001, p. 52.
  17. J. Brent, V. Naumov, Stalin’s Last Crime, Londres, 2003, p. 218-219.
  18. Sergo Beria, Beria mon père, Plon Critérion 1999, p. 316.
  19. G.V. Kostyrčenko, Tajnaja politika Stalina, Moscou, 2001, p. 657.

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