« On fait de nous le visage de cette guerre »

Originaire de la République de Touva, Dankhayaa Khovalyg est écrivaine, féministe et militante anti-guerre et décoloniale. Elle réside depuis mars 2022 à Berlin après avoir vécu huit ans à Moscou. Après le déclenchement de la guerre, elle a entrepris de soutenir les initiatives ethniques anti-guerre. Elle a créé le podcast Ici la République, consacré à six républiques autonomes de la Fédération de Russie : la Kalmoukie, la Bouriatie, Touva, Sakha (la Yakoutie), la Khakassie et l’Altaï. Dans un entretien avec le média indépendant russe Témoins, Dankhayaa évoque la xénophobie, la propagande, le culte de Choïgou à Touva et le militantisme décolonial.


Parlez-nous de vous

Je m’appelle Dankhayaa Khovalyg et je suis originaire de la République de Touva. Je vis à Berlin depuis mars 2022, après avoir résidé huit ans à Moscou. Avant l’invasion à grande échelle, j’écrivais, réalisant mon vieux rêve d’enfant qui était d’écrire un roman sur une fille comme moi.

Qu’avez-vous fait, une fois partie ?

J’ai tout de suite compris que je devais aider mes compatriotes d’une manière ou d’une autre, car Touva occupe la première place en termes de mortalité, notamment du fait que les Touvains sont utilisés comme officiers de liaison dans l’armée russe à cause de la rareté de leur langue, qui n’est parlée que par 280 000 personnes. Nous sommes probablement l’une des républiques les moins russifiées de la Fédération : selon les dernières statistiques, 95 % des Touvains considèrent le touvain comme leur langue maternelle et leur langue principale. Les agents de liaison sont en première ligne et le risque d’être tué est donc très élevé. 

Je me suis mise à soutenir, en tant que bénévole, des initiatives ethniques anti-guerre qui viennent en aide aux personnes originaires des petites républiques, notamment pour les aider à résilier leur contrat militaire et à quitter les zones de combat. Nous tenons des statistiques sur le nombre des tués, ce que personne d’autre ne fait en Russie, et nous avons organisé de nombreuses consultations, par exemple, quand la mobilisation partielle a commencé et qu’il est apparu clairement qu’elle frappait de manière disproportionnée les régions peuplées de groupes ethniques non russes. 

Certains diront que c’est parce que ces régions sont pauvres. Mais quand on creuse un peu et qu’on se demande pourquoi ces régions sont pauvres, on retombe invariablement sur une problématique coloniale. Nous avons entre autres contribué à organiser des déménagements et des évacuations, prodigué des conseils. Nous cherchons à contrer la propagande et à populariser les idées anti-guerre. Je milite aussi pour la cause féministe et décoloniale, j’écris beaucoup là-dessus. On peut lire certains de mes textes dans des médias comme DOXA, Kholod, Sibir.Realii, dont une partie sont des textes de fiction consacrés à l’expérience touvaine. Il n’existe pratiquement pas de textes sur ce sujet en langue russe, en particulier de textes contemporains, car la culture dans laquelle nous grandissons est à prédominance russe. Cela m’a toujours manqué, moi qui suis une dévoreuse de livres. Nous savons beaucoup de choses sur la création de l’État russe, sur l’origine des peuples russes (des Viatitches, des Roussitches), mais presque rien sur les civilisations évoluées de chacun de nos peuples, sur la façon dont nous nous sommes formés. C’est pour cette raison que j’ai créé le podcast Ici la république, qui concerne six républiques nationales asiatiques de Russie : la Kalmoukie, la Bouriatie, Touva, la Sakha-Yakoutie, la Khakassie et l’Altaï. Nous parlons de nous et de nos peuples, afin que les gens sachent que la Russie n’est pas un bloc slave monolithique, et pour démentir l’idée que les non-Russes qui combattent dans l’armée russe sont les plus assoiffés de sang, les plus sauvages et les plus cruels.

D’où vient l’idée selon laquelle les Touvains seraient les plus sauvages et les plus cruels ?

En Russie, la politique fédérale est très xénophobe et l’a toujours été, pas seulement au cours des huit dernières années. Depuis huit ans, cette politique a pris un cours activement anti-ukrainien mais elle a toujours été xénophobe, y compris à l’époque de l’Union soviétique. Cela ressort très clairement de l’imagerie de la période soviétique où l’on aperçoit au milieu d’une toile un couple slave blanc et athlétique, manifestement libre et vêtu normalement, entouré de part et d’autre de couples de dimensions plus petites, représentant d’autres peuples de l’Union soviétique. Ces couples sont clairement racialisés, c’est-à-dire qu’ils ont la peau plus foncée et sont vêtus de costumes traditionnels. 

Le peuple russe a toujours été dominant et il le reste aujourd’hui, sur le plan constitutionnel et à tous les niveaux, car c’est lui qui forme l’État. La marginalisation des soldats non russes dans l’armée russe découle de cette politique. Les hommes originaires des républiques ethniques nationales — les non-Russes, les non-Blancs — sont davantage discriminés dans l’armée russe, nous le savons par maints témoignages : ils sont plus souvent envoyés au front, y compris sous la menace d’une arme, peu importe qu’ils soient entraînés ou non, et ils sont équipés de matériel de moins bonne qualité. On fait de nous le visage de cette guerre pour pouvoir dire ensuite que c’est nous, et non les Russes, qui tuons les Ukrainiens, que les Russes et les Ukrainiens sont frères, etc., etc. Afin, je suppose, de tranquilliser la population de la Russie centrale. Le message du Kremlin est clair : « Ne vous inquiétez pas, ce ne sont pas vos fils qui se battent là-bas, ce sont ceux qu’on voit débarquer chez nous, à Moscou ».

Pourquoi le nombre de victimes dans cette guerre est-il très élevé parmi les Touvains et les représentants d’autres républiques nationales?

Nos républiques sont des appendices coloniaux dont les ressources sont largement siphonnées et l’infrastructure très peu développée, justement pour empêcher que des personnes qui constituent une ethnie et une nation, qui possèdent une identité nationale bien définie, une langue et une histoire propres, et qui ont fait l’objet d’une discrimination systématique, n’en viennent à s’unir pour exercer leur droit constitutionnel à l’autodétermination. 

À Touva, par exemple, Choïgou a implanté en 2015 la 55e brigade de fusiliers motorisés de montagne. Le taux de chômage est très élevé dans notre république et, pour de nombreux jeunes, s’enrôler est le seul moyen d’échapper à la pauvreté et d’avoir un emploi. On payait pour intégrer la brigade. Qui aurait cru en 2015 qu’une guerre allait éclater et que ces 3 000 hommes seraient envoyés en Ukraine pour y mourir ? Cela tient aussi au fait que Touva a été la dernière à perdre son indépendance. Nous n’avons été annexés qu’en 1944, ce qui explique que nous ayons préservé notre langue et qu’une grande partie de la population parle le touvain. 

Il se trouve que Choïgou est originaire de notre république, ainsi la propagande pour le parti Russie unie et l’orientation pro-Kremlin se ressentent très fortement. Les gens s’engagent dans l’armée parce qu’ils estiment qu’ils ont un devoir envers la patrie. Ils ont du mal à comprendre qu’ils peuvent défendre leurs droits, s’adresser à des avocats. Beaucoup vivent dans des villages, sans aucun accès à une assistance juridique. Quand fin septembre 2022 des femmes se sont rassemblées pacifiquement à Kyzyl (Touva) pour protester contre la mobilisation, OVD-Info n’a même pas été en mesure d’envoyer des avocats parce qu’il n’y en avait pas dans la région. Pour toutes ces raisons, le taux de mortalité chez nous est plus élevé.

Compte tenu des pertes élevées subies par les Touvains, que pense-t-on de Choïgou dans la république ?

Choïgou suscite des sentiments ambivalents. Beaucoup de gens sont vraiment fiers de lui à cause de cette idée de « petit peuple », voire même de « petite peuplade » — nous ne serions même pas un peuple, mais une peuplade, et petite de surcroît. Nous vivons très loin, sans liaison ferroviaire, au milieu des montagnes. D’où une sensation d’isolement vis-à-vis du monde extérieur, et l’idée que la Russie se trouve loin là-bas, par-delà les monts Saïan. Lorsque Choïgou est devenu populaire, qu’il a adhéré à Russie unie, tout le monde était extraordinairement fier de lui. Pas seulement à Touva mais aussi dans les autres républiques, car c’était l’exemple du représentant d’un petit peuple qui perçait parmi les grands et accédait à la notoriété. Tant de stéréotypes nous marginalisent, nos peuples sont tellement stigmatisés en Russie, et voilà que soudain l’un de nous se trouve sans cesse encensé par l’État au plus haut niveau : cela a énormément influé sur la façon dont Choïgou était perçu. 

Et puis il a construit plusieurs infrastructures, une patinoire, un centre sportif. Façon de s’attirer les bonnes grâces de la population : « Vous voyez, il ne nous oublie pas, il fait quelque chose pour nous ». Choïgou fait l’objet d’un culte très fort chez nous. Même dans mon école, il y avait un portrait de lui dans le bureau du directeur, à côté du portrait de Poutine. Une immense fresque murale le représentant orne un immeuble de huit étages à Kyzyl. Cependant, Choïgou ne fait pas l’unanimité. Certains l’appellent Mankurt, ce personnage du roman de Tchinguiz Aïtmatov qui a oublié ses racines. Il est baptisé, il est à moitié russe, ce n’est même pas sûr qu’il parle le touvain. Il ne se soucie pas réellement de notre république, de notre peuple. Car s’il s’en souciait, avec toutes les ressources dont il dispose, il construirait davantage qu’un centre sportif. Il pourrait par exemple amener le chemin de fer jusqu’ici, ce qui contribuerait grandement au développement des infrastructures et de l’économie de la république. Au regard de tous nos indicateurs sociaux et du niveau des salaires, ses petites aumônes sont purement symboliques. Des gestes qui ne servent qu’à conforter sa réputation. Beaucoup de gens imputent le terrible taux de mortalité parmi les Touvains à Choïgou, ce dont ce dernier se moque éperdument.

Vous souvenez-vous de la journée du 24 février 2022 ? Comment a-t-elle changé votre vie ?

Un sentiment de consternation terrible, absolument insupportable, nous a envahis. Nous sommes descendus dans la rue. Le lendemain, j’ai parcouru la ville enveloppée d’un drapeau ukrainien en brandissant une pancarte « Non à la guerre ». On avait bizarrement l’impression que tout allait se terminer très vite. Comment cela avait-il pu se produire ? Comment cela pouvait-il continuer ? Le monde entier allait se mobiliser et mettre un terme à tout cela, ou alors nous allions nous-mêmes tous sortir dans la rue et arrêter ça. 

Nous ressentions une honte terrible à l’idée que notre apolitisme, notre apathie civique aient conduit à cette invasion. Aujourd’hui, je comprends que ce n’est pas le seul facteur, et sans doute pas le principal. Mais nous devons assumer une responsabilité collective, nous devons reconnaître que nous n’étions pas assez politisés.

Manifester a-t-il un sens en Russie aujourd’hui ?

C’est peut-être la chose la moins efficace qui soit aujourd’hui en Russie. Un rassemblement a eu lieu à Kyzyl, plus de la moitié des femmes présentes ont été embarquées dans des fourgons de police et détenues très longtemps par les services du ministère de l’Intérieur, y compris une femme avec un nourrisson — c’était effrayant. Mais pour les gens, il était important de manifester ; même s’ils avaient peur, ils sont sortis dans la rue. Il y a certainement beaucoup de choses moins dangereuses à faire aujourd’hui pour continuer de combattre l’État, de s’opposer. On peut faire des dons à des organisations. Si l’on ne peut pas donner de l’argent à l’armée ukrainienne, que l’on ne possède ni crypto-monnaies ni carte bancaire internationale, on peut toujours soutenir des initiatives aidant les réfugiés ukrainiens qui se trouvent en Russie. On peut simplement épingler une colombe en haut de son profil Instagram, manière de dire à ceux qui sont autour de soi qu’on est contre, qu’ils ne sont pas seuls, qu’au milieu de ces ténèbres quelqu’un leur tend la main, leur fait un signe : « Moi aussi je suis contre, moi aussi j’ai peur, mais je tiens à dire que je suis là ».

À qui imputer la responsabilité de cette guerre ?

Tout d’abord à Poutine, car c’est lui qui a donné les ordres. À l’ensemble de l’appareil gouvernemental, qui exécute ces ordres. À tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à instaurer depuis des années une politique xénophobe en Russie et en Union soviétique, et notamment à légaliser la mouvance russo-nationaliste devenu majoritaire. Aux simples gens, qui pouvaient influer sur l’opinion publique et qui l’ont fait en cultivant le côté le plus xénophobe.

Pourquoi les gens croient-ils si facilement à la propagande ?

Nous n’avons pas eu d’établissements d’enseignement dignes de ce nom capables de développer l’esprit critique et une conscience civique, de permettre l’expression de positions citoyennes. Nous avons connu des périodes extrêmement difficiles : la guerre civile, la collectivisation, la répression, les goulags, les années 1990. Les gens, en particulier ceux qui vivaient loin du centre — et plus l’on s’éloignait du centre, pire était la vie quotidienne —, avaient pour la plupart d’autres soucis. Chaque jour, on cherchait simplement le moyen de nourrir ses enfants. Je dis cela parce que j’ai grandi dans la région de Touva, j’ai malheureusement vu beaucoup de familles dans cette situation. Je ne dis pas qu’elles croient toutes à la propagande parce qu’elles ont une vie dure, mais il me semble qu’il est beaucoup plus difficile de résister à la propagande quand on a une vie aussi pénible. On peut s’interroger sur les raisons d’une telle pénibilité, et l’on en revient toujours à la question coloniale.

La guerre va-t-elle durer ?

À mon avis, oui. Poutine dispose d’encore beaucoup de chair à canon, de beaucoup de moyens de pression. Les responsables politiques occidentaux ont très peur de lui à cause du bouton nucléaire. Les gens en Russie ont très peur parce que les structures de force fonctionnent bien et que le banditisme, les méthodes mafieuses et les séquelles des années 1990 sont prégnants. Face à cette situation, il faut comprendre que le militantisme est un marathon et se préparer à mener une lutte de longue haleine.

Que peuvent faire les Russes qui sont partis, ceux qui sont restés, et les responsables politiques européens, pour hâter la fin de la guerre ?

On ne hâtera la fin de la guerre qu’en armant mieux et davantage l’Ukraine. Ce n’est pas en militant qu’on arrêtera la guerre. Ce n’est d’ailleurs pas le but du militantisme. Son but est d’épuiser l’appareil du Kremlin, de transformer les sceptiques en citoyens anti-guerre, de soutenir ceux qui sont restés en Russie, de les aider à formuler des arguments et à les présenter à leurs proches, de parler de nos républiques jusqu’ici totalement privées de droits et discriminées dans tous les sens du terme et d’y restaurer en particulier un sentiment de dignité. Il faut épuiser l’ennemi le plus possible, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Quel avenir attend la Russie ?

Un avenir difficile, douloureux. Il y a bien des scénarios possibles mais j’espère que, dans l’avenir qui attend la Russie, lorsque la guerre sera terminée, une lustration sera effectuée et que tous ceux qui, au niveau fédéral, ont contribué à cette guerre et l’ont soutenue seront sanctionnés. Qu’un vaste travail d’éducation antimilitariste sera mené, à l’instar de ce qui s’est passé en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Que toutes les régions pourront exercer leurs droits inscrits dans la Constitution, notamment le droit des peuples à l’autodétermination. Et qu’un énorme travail anti-impérialiste et anti-xénophobe sera entrepris en Russie.

Le territoire de la Russie va-t-il se rétrécir et serait-ce une bonne chose pour elle ?

Il me semble que c’est une possibilité. J’ai longtemps vécu à Moscou et on me disait en permanence: « Tu nous envahis », « Décampe ».  Aujourd’hui, j’ai envie de dire : « D’accord, séparons-nous et vivons en paix. Vous n’avez jamais voulu de nous, vous ne nous avez jamais aimés, vous nous avez toujours malmenés ». Il me semble que nous devons cesser de penser en termes d’unité et d’intégrité du territoire, cesser d’imaginer qu’une séparation, ne serait-ce qu’hypothétique, de certaines régions de la Russie serait une mauvaise chose. C’est là une position plutôt coloniale et impériale : « Il serait mauvais pour la Russie qu’une entité s’en sépare ». Mais qu’en est-il de ceux qui veulent faire sécession ? Qu’en est-il de ceux qui pensent simplement que ce serait bien pire pour eux de rester ? Après des siècles de relations abusives, il est peut-être temps de divorcer et de vivre chacun sa vie, non ?

De quoi avez-vous peur ?

Tout d’abord, j’ai peur pour mes proches restés là-bas. Ils sont très inquiets de mes activités contre la guerre et de mes prises de position publiques. J’ai peur de ne jamais pouvoir retourner auprès d’eux, de ne plus jamais revoir ma grand-mère âgée. J’ai peur que ma langue disparaisse, que la Russie demeure sur la carte cette même entité xénophobe, cet endroit où il est très difficile de vivre si on n’a pas les yeux bleus et les cheveux blonds. J’ai peur que la guerre en Ukraine ne s’éternise, que des gens continuent à mourir, que des vies toujours plus nombreuses continuent d’être détruites. J’ai peur que les responsables politiques occidentaux continuent de flirter avec Poutine. J’ai peur que mon militantisme ne finisse par anéantir mes rêves d’écriture.

Quel est le sujet du roman que vous avez commencé à écrire ?

C’est l’histoire d’une fille qui grandit à Touva et part pour Moscou. C’est l’histoire d’une Touvaine russifiée, ce que je suis. Ce n’est pas un roman autobiographique, c’est une autofiction qui montre comment l’histoire coloniale nous affecte à de très nombreux niveaux. Le cheminement vers soi dans de telles conditions est parfois terriblement ardu et douloureux, entraînant la rupture constante d’un tas de liens, puis la pénible reconstruction de ces liens.

Vous êtes-vous trouvée ?

Oui. Tout d’abord, je tiens à préciser que je m’appelle Dankhayaa, et non Dana, comme on m’a appelée pendant de très nombreuses années. Le prénom Dankhayaa est extrêmement difficile à prononcer pour la plupart des Russes à cause de son orthographe. Ils ne veulent tout simplement pas le prononcer. Je suis avant tout touvaine, je refuse tout compromis avec ma conscience parce qu’il est important pour moi de faire ce que je fais et de savoir que cela restera plus tard quelque part dans l’univers.

Traduit du russe par Fabienne Lecallier

Lire l’original ici 

Version vidéo ici 

Témoins (Otchevidtsy) est un média russe créé en 2022 par l'ancienne équipe de TV2, la fameuse chaîne de télévision indépendante fondée à Tomsk (Sibérie) en 1991 et fermée en 2015.

Abonnez-vous pour recevoir notre prochaine édition

Toutes les deux semaines

Voir également

Sergueï Lebedev : « Les Russes doivent s’interroger sur le retour du Goulag »

Selon le romancier, il faut amener la société russe à s’interroger sur l’origine et la généalogie du mal, établir la responsabilité des criminels et de ceux qui les ont laissé faire, au lieu « d’inverser la pyramide éthique ».

Alexandre Skobov : « L’essence impériale de l’État russe doit disparaître »

Le 3 avril, Alexandre Skobov, 66 ans, ancien prisonnier politique soviétique et l'un de nos auteurs, a été arrêté à Saint-Pétersbourg. Il est accusé d’« apologie du terrorisme ».

Les plus lus

Le deuxième front : comment la Russie veut saper le soutien occidental à l’Ukraine

La Russie mène un travail de sape auprès des Ukrainiens eux-mêmes, mais aussi en infiltrant les cercles de décision occidentaux, à Washington et dans les capitales européennes. Empêcher le soutien occidental à une victoire finale de l’Ukraine et décourager les Ukrainiens de se battre jusqu’à la victoire, tels sont les objectifs russes qu’analyse et dénonce notre autrice.

Réflexions sur l’attentat de Krasnogorsk

L’ampleur et l’atrocité de l’attentat de Krasnogorsk ont secoué le monde, en faisant ressurgir des images sanglantes d’autres...