Dire « non », tout simplement

Le régime de Trump emprunte dangereusement certaines caractéristiques des régimes autoritaires et totalitaires du passé. Cependant, il est plus « doux » et sournois, et finalement acceptable pour de nombreux citoyens qui se laissent séduire par les sirènes du trumpisme. Pour l’analyste ukrainien, ceux qui sont contre ce régime aux États-Unis et ailleurs ont une obligation morale de dire « non » à haute voix. Comme les dissidents de l’époque soviétique. 

Il m’arrive de recevoir des excuses de la part de mes amis étrangers pour les déclarations, les mesures ou les politiques de leur gouvernement à l’égard de l’Ukraine. Il s’agit le plus souvent de Hongrois, parfois de Polonais ou de Slovaques et même, une fois, d’un Suisse et d’un Japonais – parce que, comme je l’ai appris, leur gouvernement préférait détruire des armes périmées plutôt que de les donner à l’Ukraine. Dernièrement, j’ai commencé à recevoir des déclarations de ce type de la part d’Américains. 

Je me sens un peu déconcerté parce que je ne suis pas en position d’accepter ou d’exiger de telles excuses : mes collègues et amis ne sont pas obligés de s’excuser puisqu’aucun d’entre eux n’est responsable des décisions de leurs gouvernements respectifs. Cependant, la responsabilité n’est pas synonyme d’obligation de rendre des comptes ; une exemption de celle-là ne nous dispense pas de celle-ci.

Je l’ai ressenti de manière aiguë il y a quelques années, lorsqu’un de mes compatriotes, un ancien détenu au casier judiciaire bien rempli et aux liens, non prouvés mais manifestes, avec une mafia régionale, a profité d’élections libres et assez équitables (selon les normes ukrainiennes) pour arriver au pouvoir. Ironiquement, il a gagné, bien qu’il ait obtenu un demi-million de voix de moins que lors de l’élection de 2005, lorsqu’il a perdu avec 44 % des voix contre 53 % pour son adversaire pro-européen (« orange ») Viktor Iouchtchenko. Cinq ans plus tard, en 2010, il a gagné (50 % à 46 % contre sa nouvelle rivale « orange » Ioulia Timochenko), car cette fois-ci, deux millions d’électeurs « orange » ne se sont tout simplement pas présentés dans les bureaux de vote. Ou ils sont venus uniquement pour rayer les deux candidats, protestant ainsi contre l’inefficacité de l’équipe « orange » qui avait suscité tant d’attentes au départ.

À l’époque, je n’étais pas responsable de la victoire de Ianoukovytch, mais j’avais des comptes à rendre, à la fois en tant que citoyen et en tant qu’auteur. En avais-je fait assez au cours des cinq dernières années pour discipliner le gouvernement « orange », pour tempérer ses querelles internes et pour qu’il se mette enfin au travail ? Pouvais-je faire davantage pour persuader mes concitoyens que le « non » n’était pas une solution, en particulier dans les régimes hybrides qui oscillent entre démocratie non consolidée et autoritarisme non consolidé, et où les enjeux sont donc élevés et l’équilibre très précaire ?

L’action humaine et les institutions défaillantes

Il est peut-être trop simple et complaisant de dire « j’ai fait tout ce que j’ai pu ». En fait, nous ne savons pas. Nous pouvons évaluer plus ou moins objectivement notre capacité d’action, mais pas notre capacité de cognition : Le terme « tout » est trop nébuleux, car nous ne pouvons pas savoir avec la clarté et la précision voulues ce qui aurait pu être fait et quelle option choisir parmi la longue liste des possibilités. Il pourrait être encore plus facile de dire (après Montesquieu) que les gens ont généralement le gouvernement qu’ils méritent mais, là encore, le diable se cache dans les détails. Cette formule en apparence sage et quasi-philosophique est trop générale, elle néglige le simple fait que les gens sont très différents : certains peuvent « mériter » un meilleur gouvernement, tandis que d’autres peuvent mériter bien pire.

La plupart d’entre nous ont la chance de vivre dans des démocraties, même imparfaites, qui donnent un sens à nos voix bien au-delà des isoloirs. Le droit implique le devoir, la possibilité implique la responsabilité. Tous les gouvernements ont tendance à abuser de leur pouvoir et de leurs ressources s’ils ne sont pas correctement contrôlés. Ils se permettent d’outrepasser les règles autant que les citoyens le leur permettent. Pendant trente ans, j’ai observé les transformations postcommunistes en Europe de l’Est, en enseignant également sur ce sujet et en écrivant un livre qui a été publié à Varsovie en 2021. Deux choses m’ont impressionné dès le début : premièrement, la façon dont le système communiste a été installé dans la région après la Seconde Guerre mondiale et la façon dont, en quelques années, tous les germes de la démocratie naissante, de l’État de droit, des droits civiques et des libertés ont été progressivement étouffés par la coercition, le chantage et les opérations secrètes des services de sécurité soviétiques et de leurs alliés locaux. Et deuxièmement, comment le même système a pénétré de manière très différente des sociétés locales pour être finalement déraciné avec une rapidité et une profondeur très variables selon les pays.

Une certaine « dépendance à l’égard de la trajectoire initiale » entre manifestement en jeu : les pays qui ont connu des traditions démocratiques ou, au moins, celles de l’État de droit dans le passé semblent avoir mieux réussi leurs transformations actuelles. La société civile a été la clé des changements, mais le travail des acteurs gouvernementaux y a également participé, ce qui explique en grande partie, par exemple, la plus grande résistance de la Pologne aux tendances autoritaires par rapport à la Hongrie, même si ces deux pays (ainsi que la Tchécoslovaquie) ont joué un rôle prépondérant dans la résistance antisoviétique et le « retour à l’Europe » tant vanté. Les trajectoires post-soviétiques de l’Ukraine et de la Moldavie vis-à-vis de la Russie et du Bélarus sont également exemplaires à cet égard.

Il y a quelques jours, j’ai assisté au Podiumdiskussion à l’Institut historique allemand de Washington, où un expert polonais, un expert hongrois et deux experts américains ont discuté du thème « Résilience et résistance dans les démocraties fragiles. Perspectives historiques de l’Allemagne, de la Hongrie et de la Pologne ». La discussion s’est toutefois concentrée sur les États-Unis. La sympathie du nouveau président américain pour les dirigeants autoritaires, notamment le Hongrois Viktor Orbán, est bien connue ; ses attaques contre les institutions américaines, le système judiciaire en particulier, ressemblent pour beaucoup à la tristement célèbre Gleichschaltung (mise au pas) allemande des années 1930, même si elles ont été menées à une échelle différente, dans un contexte différent et dans des circonstances différentes. Dans ce contexte, Karolina Wigura a soutenu que l’expérience polonaise de résistance à des tendances similaires pourrait être utile aux Américains et aux Européens qui rejettent l’autoritarisme.

Michael Brenner, professeur d’histoire et titulaire de la chaire d’études israéliennes à l’American University de Washington, a mis en évidence cinq défaillances institutionnelles qui ont facilité la prise de contrôle de l’État et la consolidation de la dictature en Allemagne : le monde des affaires était plutôt conciliant avec les nazis, voire les soutenait ; il en allait de même pour le système judiciaire allemand, traditionnellement enclin à favoriser les conservateurs et partial envers la gauche et les libéraux ; les partis conservateurs acceptaient tacitement la progression d’Hitler, pensant qu’ils seraient en mesure de trouver un modus vivendi avec lui ; les gauchistes étaient divisés et préoccupés par les luttes intestines, projetant leur hostilité également sur les syndicats ; et l’Église était non seulement divisée, mais elle se concentrait presque exclusivement sur ses paroisses plutôt que sur une vision plus large. 

Les analogies avec les États-Unis d’aujourd’hui sont peut-être tirées par les cheveux, mais l’anxiété est dans l’air, alimentée de manière récurrente par les ordres très douteux du président et, surtout, par ses attaques extraordinairement brutales contre les tribunaux et les juges désobéissants. Le discours de M. Brenner a largement repris, consciemment ou non, l’article du professeur Jeffrey Herf intitulé “We Are Uncomfortably Close to 1933” (Nous sommes inconfortablement proches de 1933), publié au début du mois de mars dans Persuasion. « L’évolution du pouvoir exécutif en Allemagne sous la dictature hitlérienne, affirme le professeur Herf, reste le cas le plus célèbre dans l’histoire moderne de l’utilisation des mécanismes de la démocratie pour détruire une démocratie. » La relation entre Hitler et les partis politiques conservateurs était au cœur de cette histoire d’échec démocratique. Les événements des six dernières semaines soulèvent la question des similitudes et des différences entre l’érosion du pouvoir du Parlement en Allemagne à l’époque, et la réponse des sénateurs républicains à Donald Trump au pouvoir aux États-Unis aujourd’hui.

Avertissements manqués

Il y a un an et demi, Robert Kagan, rédacteur en chef adjoint du Washington Post, publiait un article sombre dont le titre même contenait un message clair et sans ambiguïté : « Une dictature de Trump est de plus en plus inévitable. Nous devrions cesser de faire semblant. » Il soutient que les signes d’un désastre à venir étaient de plus en plus évidents depuis 2015, mais que les Américains se laissaient aller passivement, menant leurs affaires comme d’habitude, ne prenant aucune mesure effective pour changer de cap : « Comme les passagers d’un bateau, nous savons depuis longtemps qu’une chute d’eau se profile à l’horizon, mais nous pensons que nous trouverons le chemin de la rive avant de tomber dans le vide… Nous sommes aujourd’hui plus proches de ce point que nous ne l’avons jamais été, et pourtant nous continuons à dériver vers la dictature, espérant toujours une intervention qui nous permettrait d’échapper aux conséquences de notre lâcheté collective, de notre ignorance complaisante et volontaire et, surtout, de notre manque d’engagement véritable en faveur de la démocratie libérale. »

Le principal problème de Trump en tant que président doté d’un pouvoir énorme, est, selon Kagan, qu’il « ne sera pas contenu par les tribunaux ou par la règle du droit […]. Le pouvoir de Trump vient de ses partisans, pas des institutions du gouvernement américain, et ses électeurs dévoués l’aiment précisément parce qu’il franchit les lignes et ignore les anciennes frontières… Un système judiciaire qui n’a pas pu contrôler Trump en tant que particulier [dans le passé] ne le contrôlera pas mieux lorsqu’il sera président des États-Unis et qu’il nommera son propre procureur général et tous les autres hauts fonctionnaires du ministère de la Justice. Pensez au pouvoir d’un homme qui se fait élire président malgré les mises en accusation, les comparutions devant les tribunaux et peut-être même les condamnations. Obéira-t-il à une directive de la Cour suprême ? Ou demandera-t-il plutôt combien de divisions blindées possède le président de la Cour suprême ? […] Comme César, Trump exerce une influence qui transcende les lois et les institutions gouvernementales, fondée sur la loyauté personnelle inébranlable de son armée de partisans. »

Le sénateur Mitt Romney, l’un des républicains qui ont voté en faveur de la condamnation de Trump lors du procès en destitution de 2021, a reconnu dans une conversation avec son biographe McKay Coppins que « les menaces physiques de partisans de Trump ont joué un rôle dans la décision de certains de ses collègues de voter en faveur de l’acquittement ». Selon lui, de nombreux hommes politiques s’inquiétaient non seulement de leur carrière, mais aussi de leur sécurité physique et de celle de leur famille. Il a avoué qu’il dépensait 5 000 dollars par jour (!) en services de sécurité pour sa famille et lui, ce qui est loin d’être à la portée de tous les dissidents du parti. L’intimidation et le chantage semblent devenir de plus en plus un instrument des loyalistes de Trump contre les transfuges potentiels de leur camp.

Les critiques de Trump et du trumpisme ne prétendent pas que ceux-là sont des copies conformes d’Hitler et des nazis, ils demandent plutôt aux conservateurs d’aujourd’hui, principalement aux républicains, par analogie avec les conservateurs allemands des années 1930, « s’ils serviront de catalyseurs ou de remparts contre le danger d’un gouvernement autoritaire ». Tant à l’époque qu’aujourd’hui, deux évolutions inquiétantes sont observables : « la volonté des élus d’abandonner leurs prérogatives face à des urgences inventées et à un leader autoritaire disposant d’une base de partisans fidèles » ; et « l’absence d’un pare-feu politique contre la droite autoritaire ».

La dictature annoncée par Trump, comme le prédit Robert Kagan, ne sera certainement pas « une tyrannie communiste, où presque tout le monde ressent l’oppression et voit sa vie façonnée par elle ». Dans les tyrannies conservatrices et antilibérales, les gens ordinaires sont confrontés à toutes sortes de limitations de leurs libertés, mais ce n’est un problème pour eux que dans la mesure où ils accordent de la valeur à ces libertés, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de gens. Le fait que cette tyrannie dépende entièrement des caprices d’un seul homme signifie que les droits des Américains seront conditionnels plutôt que garantis. Mais si la plupart des Américains peuvent vaquer à leurs occupations quotidiennes, ils pourraient ne pas s’en préoccuper, tout comme le font de nombreux Russes et Hongrois. Mais les perspectives d’une telle évolution dans la première démocratie du monde sont tout à fait décourageantes. 

La doublure argentée

Dans ce contexte morose, on peut toutefois être encouragé par les nouvelles en provenance de Kyïv concernant la démission de quelques fonctionnaires de l’ambassade américaine, dont l’ambassadrice Bridget Brink, qui a servi pendant près de 30 ans sous cinq présidents – elle a commencé sa carrière dans les dernières années de Bill Clinton. Dans une déclaration, publiée dans le Detroit Free Press, elle reconnaît que sa décision a été très difficile à prendre : pendant trois mois, elle a essayé de s’adapter à la nouvelle ligne politique, jusqu’à ce qu’elle renonce pour des raisons à la fois politiques et morales.

« Malheureusement, a-t-elle déclaré, la politique depuis le début de l’administration Trump a été de faire pression sur la victime, l’Ukraine, plutôt que sur l’agresseur, la Russie. En tant que telle, je ne pouvais plus, en toute bonne foi, mener à bien la politique de l’administration […]. Pendant trois ans, j’ai entendu les récits, vu la brutalité et ressenti la douleur des familles dont les fils et les filles ont été tués ou blessés par des missiles et des drones russes qui ont frappé des terrains de jeu, des églises et des écoles. Au cours de ma carrière passée dans des zones de conflit, j’avais déjà vu de mes propres yeux des atrocités de masse et des destructions gratuites, mais nous n’avons jamais vu une violence aussi systématique, aussi répandue et aussi horrible… Je ne peux pas rester les bras croisés alors qu’un pays est envahi, qu’une démocratie est bombardée et que des enfants sont tués en toute impunité. Je pense que la seule façon de garantir les intérêts des États-Unis est de défendre les démocraties et de s’opposer aux autocrates. La paix à tout prix n’est pas la paix du tout, c’est l’apaisement. » 

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Ambassadrice Bridget Brink : image tirée d’une vidéo à l’occasion de la Journée des Forces armées de l’Ukraine // État-major des Forces armées de l’Ukraine

Une semaine plus tard, dans une interview accordée à PBS News, elle a ajouté plusieurs points, tout en évitant diplomatiquement une réponse directe à une question sur les « autres personnes de l’ambassade en Ukraine, d’autres personnes du service extérieur qui partagent vos préoccupations, qui vous parlent de cela » : « Je pense qu’à l’heure actuelle, surtout après les nombreuses coupes budgétaires et la manière dont elles ont été effectuées, le débat est moins ouvert et les gens ont peur de s’exprimer. Pour moi, c’est très dangereux. Je n’ai jamais vu ce genre d’atmosphère dans notre pays au cours de ma vie professionnelle. J’en ai vu beaucoup à l’étranger… Mais je pense que le fait que cela se produise dans notre pays, une démocratie, la plus grande, la plus forte et, à mon avis, la meilleure du monde, est tout à fait déconcertant. »

Elle a également clarifié une question importante qui est souvent mal comprise en Occident et ailleurs, à savoir que la guerre russe en Ukraine n’est pas une guerre de territoire, mais une guerre d’identité : la Russie s’efforce de modifier le tissu même de la culture et de l’identité ukrainiennes. Et pire encore : « Je pense, et j’en suis horrifiée, que Vladimir Poutine veut rayer l’Ukraine de la carte en tant que pays, en tant que peuple, en tant que culture. Pour moi, cela rappelle certaines des périodes les plus sombres de l’Europe. Je n’aurais jamais pensé auparavant être amenée à démissionner et à m’exprimer publiquement. Mais je pense que les enjeux sont si importants, non seulement pour l’Ukraine, non seulement pour l’Europe, mais aussi pour les États-Unis. Et nous devons être du bon côté de l’histoire. »

Certes, un moineau ne fait pas le printemps, comme le disent les Ukrainiens. Et la démarche de l’ambassadrice Brink ne changera pas le cours narcissique de la politique internationale de Trump, pas plus qu’elle n’incitera de nombreux autres serviteurs de l’État et hommes politiques à suivre son exemple. Mais elle a démontré au moins deux choses. Premièrement, qu’il n’est pas nécessaire de s’en remettre à un gourou géopolitique équipé de théories « réalistes » pour comprendre les développements en Ukraine, mais qu’il suffit de les approcher de première main, sur le terrain. Et, deuxièmement, que le système politique américain n’est pas complètement pétrifié, mais qu’il y a (et qu’il y aura toujours probablement) des personnes honnêtes et courageuses en son sein, capables de s’exprimer, d’agir et peut-être, en fin de compte, de « faire venir le printemps ».

C’est en fait la conclusion à laquelle est parvenue l’oratrice polonaise Karolina Wigura à la fin du débat à l’Institut historique allemand. Elle s’est essentiellement inspirée de la description faite par Robert Kagan des « tyrannies conservatrices et antilibérales » – des dictatures douces qui recourent davantage à la corruption et à la cooptation qu’à la coercition, à la manipulation et à la désinformation qu’à la censure. La relative douceur est leur avantage, un mimétisme qui rend les tendances dictatoriales presque indiscernables. Mais c’est aussi leur point faible, car ils ne peuvent pas réprimer à grande échelle et persécuter ouvertement les opposants. Ils doivent agir dans l’ombre, pour exercer leur pression secrètement et silencieusement. La recette de la résistance est donc fondamentalement la même qu’il y a longtemps, sous le communisme moribond (et en grande partie « mou ») : allumer la lumière, couper le son, éviter toute discussion informelle avec « eux », rendre publiques toutes leurs ouvertures, toutes leurs tentatives de corruption et de chantage. Il suffit de leur dire « non », comme nos mentors, les anciens dissidents soviétiques, nous l’ont appris lorsque nous étions étudiants. 

Et, surtout, essayer de dépasser les clivages partisans et d’unifier l’opposition pour une cause commune.

La résilience et la résistance de la démocratie sont une bonne chose. Mais il peut être utile de réfléchir aussi à son affirmation.

Traduit de l’anglais par Desk Russie

ryabtchouk bio

Mykola Riabtchouk est chercheur principal à l'Institut d'études politiques de Kyïv et chercheur invité à la George Washington University. Il a beaucoup écrit sur la société civile, la construction de l'État-nation, l'identité nationale et la transition postcommuniste. L’un de ses livres a été traduit en français : De la « Petite-Russie » à l'Ukraine, Paris, L'Harmattan, 2003.

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