Les craintes européennes à l'égard de l'Ukraine ont des raisons économiques et géopolitiques. À cela s'ajoute une vision du pays et de son histoire dominée par le récit russe.
Poutine ne fait que reprendre la destruction de l’identité ukrainienne commencée par Staline. L’intelligentsia russe, même quand elle est opposée à la guerre en Ukraine, en rejette la responsabilité sur le régime. En réalité, sa responsabilité morale est lourde.
Dans le domaine de l’édition en Ukraine, Leonid Finberg est une personnalité essentielle. On peut dire que la jeune génération des intellectuels et des politiciens ukrainiens est passée par « l’école de Finberg » qui promeut les valeurs de la démocratie et fait découvrir aux Ukrainiens l’histoire vraie de l’URSS, mais aussi la culture yiddish.
Deux Ukrainiens, un célèbre traducteur et un économiste, discutent du sort de la langue russe dans leur pays. À qui appartient-elle, au fond ? Faut-il se débarrasser de la langue du pays agresseur ? Ou à l’inverse, le bilinguisme ukrainien est-il une richesse culturelle à ne pas abandonner ?
Hommage à la grande connaisseuse et défenseuse de l’histoire et de la culture ukrainiennes. Jaroslava Josypyszyn a dirigé la Bibliothèque Petlioura à Paris.
Dans cet essai écrit en mars 2022, Victoria Amelina, jeune écrivaine ukrainienne tuée récemment par un tir de missile à Kramatorsk, se penche sur la « Renaissance fusillée ». Il est aussi question ici du rôle et de la place de la culture russe aujourd’hui, alors que tant de représentants de la culture ukrainienne périssent sous les bombes.
Le pouvoir russe s’est montré prêt à sacrifier un chef-d’œuvre de l’art russe, la Trinité de Roublev, au nom d’impératifs politiques. Pendant ce temps, les Ukrainiens essaient de sauver des joyaux de leur patrimoine, en les envoyant à l’étranger, où ils sont accueillis notamment au musée du Louvre.
Dans son récent livre Le Courage de l’Ukraine, le philosophe ukrainien réfléchit sur la conjonction entre violence extérieure et intérieure propre à la Russie, qui a déjà été analysée par le grand penseur ukrainien, Mykhaïlo Dragomanov. Avec l’aimable autorisation de l’éditeur, nous publions un chapitre du livre.