On sait la manière dont le défaitisme exploite les récents propos du général Valery Zaloujny qui évoque une possible impasse stratégique. Pro-russes et poutinophiles veulent y voir l’aveu d’une défaite qu’il faudrait désormais entériner. Simultanément, l’argument du moralisme émerge à nouveau.
L'œuvre de Chana Orloff, dont la vie a été marquée par l’occupation nazie en France, puis un lien intime avec Israël, peut se lire aujourd’hui comme un formidable appel à résister face à la haine de l’Autre.
Poutine ne fait que reprendre la destruction de l’identité ukrainienne commencée par Staline. L’intelligentsia russe, même quand elle est opposée à la guerre en Ukraine, en rejette la responsabilité sur le régime. En réalité, sa responsabilité morale est lourde.
La réputation de l'Occident dépend désormais de sa capacité à aider l'Ukraine à remporter de manière décisive sa guerre défensive. Et cela implique la recherche de solutions innovantes et audacieuses.
La désinformation est en réalité une arme redoutable dans la guerre psychologique que mènent les dictatures contre leurs propres citoyens et contre le monde occidental. Le livre important de David Colon appelle à une grande vigilance.
Dans le domaine de l’édition en Ukraine, Leonid Finberg est une personnalité essentielle. On peut dire que la jeune génération des intellectuels et des politiciens ukrainiens est passée par « l’école de Finberg » qui promeut les valeurs de la démocratie et fait découvrir aux Ukrainiens l’histoire vraie de l’URSS, mais aussi la culture yiddish.
Il n’est pas facile de faire le portrait de Maria Vassilievna Rozanova, qui vient de nous quitter. Éditrice, autrice, historienne de l’art, architecte, bijoutière et couturière, cette femme était vaillante, brillante et inclassable.
Sorokine exhibe les fondements archaïques de l'État russe et ses dessous biologiques, son anatomie et sa corporéité mutilées par l'expérience soviétique et russe. Mais la réalité de la société russe plongée dans une guerre aussi cruelle qu’insensée dépasse les fantaisies sanguinaires de l’écrivain.
Si la victoire de l’Ukraine n'est pas l'objectif de l'Occident — et cet objectif nécessite toute une série de décisions non conventionnelles — alors la guerre s'étendra, elle créera de nouvelles crises et de nouveaux foyers de tension et, à la fin, engloutira le monde affaibli par les « morsures » du prédateur.